Appel à communication CED COMOE

Indépendante depuis 1960, la Côte d’Ivoire, a célébré le 07 août 2020 ses noces de diamant. Pierre précieuse parmi les plus précieuses, le diamant symbolise l’invincibilité et sa valeur résulte de la combinaison de quatre critères: le poids, la taille, la couleur et la pureté. Cette caractéristique et ces critères d’évaluation du diamant ne sont pas dépourvus d’intérêt pour une réflexion à l’occasion de ce soixantenaire. L’invincibilité, en effet, emporte ici la permanence; la permanence de cette «terre d’espérance» dont des «légions remplies de vaillance ont relevé la dignité» malgré tant de bégayements de son histoire. Relativement à la couleur, certes le traditionnel orange-blanc-vert n’a point changé mais l’attachement aux valeurs qu’il symbolisait s’est peut-être flétri. Enfin,la pureté peut renvoyer aux rêves et idéaux nourris au lendemain de l’indépendance. Mais le soixantenaire peut être l’occasion de mener une réflexion sur les deux autres critères: le poids et la taille. Le poids, en effet, peut être appréhendé ici, dans un rapport de superposition, au sens de l’autorité de l’État sur son territoire, les personnes qui y vivent et les activités qui y ont cours, dans la production et l’application du droit. La taille renvoie quant à elle, dans un rapport de juxtaposition, aux relations entre la Côte d’Ivoire et les autres États ou organisations internationales, c’est-à-dire aux relations internationales. Si tous ces aspects peuvent faire l’objet d’études dont l’intérêt est indéniable, deux retiennent l’attention du juriste.

D’une part,60 ans de théorie et de pratique du droit interne en Côte d’Ivoire. D’autre part, 60 ans de théorie et de pratique de droit international dans ledit pays.(2)