Du 1er Août au 14 Août 2022 les étudiants provenant  des centres culturels  Comoé et Ourébi d’Abidjan, Yaouré de Yamoussoukro, Garnelles et Lourmel de Paris se sont retrouvés  à  Nouvel Ousrou pour un seul objectif : partager du bonheur.

Cela s’est fait par trois activités majeures.
D’abord il y a eu la réhabilitation de l’école 1&2 du village. Ensuite il y a eu la dispensation de cours aux enfants et enfin il y a eu  des consultations médicales offertes à tous les villageois.

Présenter l’édition 2022 d’Étudiants Solidaires en se résumant à ces trois activités  ne vous permet  pas de vivre par cette lecture l’ambiance et la chaleur humaine qui prévalaient…

Bienvenue  donc dans les coulisses d’Étudiants  Solidaires 2022.

Le premier jour après avoir descendu le matériel du camion et après avoir dîné, il fallait s’installer dans les maisons .

Au début  de cette aventure nous avions deux maisons, la première dénommée « AKPARÔ » qui signifie « bienvenue » en langue Adioukrou, ethnie du village qui nous recevait.  La deuxième à côté d’ « Akparô » dénommée YOH qui signifie « Merci ».

Les responsables ont donc scindé le groupe. Une partie  devrait loger à  AKPARÔ et une autre au YOH. Je me portai volontaire  pour garder la clé du YOH car je faisais partie de ce groupe.

Le YOH comme AKPARÔ comportait un « boulevard » et plusieurs chambres. Le « boulevard » C’est la dénomination apportée au salon.  Au YOH il y avait une particularité du fait de la qualité  des personnes qui s’y trouvaient tous des « ambianceurs » à commencer par « le gardien de la clé ». L’animation de nuit de ceux qui dormaient au « boulevard » YOH était tel que ceux des chambres ont quitté leurs chambres pour s’installer définitivement au « boulevard ».

Au lendemain, après le petit déjeuner on nous présenta M. James, un habitué d’ES qui était le responsable des travaux. Il a épousé le projet depuis que cela a eu lieu chez lui en 2014 à Affiénou. Depuis lors, il aide pour les prospections avant le sejour des étudiants et est présent avec eux pour tout leur montrer : comment tenir un marteau, un pinceau, mélanger le ciment, etc.

Une anecdote avec M. James…

Une fois, il est arrivé qu’on n’avait pas  encore fini notre petit-déjeuner quand M. James se leva de table et emporta avec lui son petit déjeuner au chantier.

Cette attitude était juste pour nous faire comprendre qu’on ne terminera plus nos déjeuners les jours suivants avant  d’aller au chantier.

Ainsi commence la série des « 5 Min de M. James ». Les jours suivants, une fois le  petit déjeuner servi, M. James disait « vous avez 5 minutes sinon vous irez terminer vos plats au chantier ». Il avait donné l’exemple…

Au YOH, l’ambiance était telle que les habitants d’Akparô voulaient  nous rejoindre… Je disais  toujours que « le YOH c’est un état d’esprit » et «  mes gars » ne cessaient de le répéter. Ce qui impressionnait les autres.

Il importe de rappeler que pour une bonne organisation on était  reparti en petits groupes pour ce qui concerne  les services tel que servir la nourriture qui se faisait  par résidence, chercher de l’eau et bien d’autres.

Parmi ceux qui étaient chargés de l’eau il y avait un responsable que nous avions nommé le « Directeur de la SODECI ». Vous savez bien que la SODECI c’est la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire .

Un jour, lors d’une réunion l’un des responsables nous annonçait qu’on avait acquis de la part des villageois un autre domicile. Il fallait donc, pour nous, trouver une appellation pour ce nouveau domicile. C’est alors que , Ulrich, proposa le nom EGBANGUÉ. Ce mot qu’on entendait toujours à la fin des messes, qui signifiait « bonjour » en langue Adioukrou.

Tous les soirs, on devrait faire des exposés qui portaient sur l’histoire de l’Église. Les thèmes ont été donnés par abbé Hippolyte, prêtre, recteur du grand séminaire d’Anyama, qui nous accompagnait tout au long de cette aventure.

Nous étions répartis en petits groupes. Les exposés se préparaient après notre retour du chantier vers 15h. C’était aussi inoubliable car parfois les questions étaient objet de débat.

Les travaux avançaient lentement au début à cause du financement car, il faut le dire, ce projet ne vit que par des dons. Mais grâce à tous et à la mobilisation de tous, les choses ont bien repris. Cela a permis de peindre tous les trois bâtiments, les éclairer et ventiler certains bureaux.

Au 13e jour, c’était la fête avec tous les enfants. La chefferie et bon nombre de villageois étaient présents.

L’émotion montait de plus en plus au fur et à mesure que nous récompensions les meilleurs élèves qui retournaient avec les bras chargés de cahiers et de vêtements que nous avions préparés. Aux autres villageois nous avons distribué des habits.

C’est à ce moment précis que nous avons compris le vrai sens de ce projet qui est le partage du bonheur.

Nous étions devenus familiers à telle enseigne qu’on avait du mal à  retourner au QG pour nous préparer pour rentrer sur Abidjan le lendemain.

Le même soir  nous sommes allés une fois de plus exprimer toute notre gratitude au chef du village et l’informer de notre départ de demain .

Le lendemain, il y avait encore  plus d’émotions car nous étions vraiment à  la fin et nous avons réalisé que l’objectif était atteint ; celui de laisser dans les cœurs un souvenir inoubliable et cela se lisait dans les yeux de tous et surtout des enseignants de l’école en question qui ne s’attendaient vraiment pas à  une telle générosité un jour.

Étudiants solidaires 2022 a pris ainsi fin.
Merci à vous tous qui avez rendu cette activité possible.
Merci à l’abbé Blaise, curé à Nouvel Ousrou qui a su nous accueillir et veiller sur nous dans le village.
Merci à l’abbé Hippolyte pour son encadrement et sa disponibilité.
Merci aux villageois.
Merci aux Étudiants Solidaires pour cette belle ambiance d’amitié alors que nous venions d’horizons diverses.
Merci pour tout et restons SOLIDAIRES.

Anvo Nathanaël