Je suis Adopo Franck Olivier Assamoi, j’ai 24 ans et je suis étudiant en Master 1 à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody. Je partagerai avec vous ma grande expérience durant cette marche à la rencontre du Seigneur que certains appellent la catéchèse.

J’avoue que j’aurais du débuter la catéchèse bien avant mon entrée à l’université. Mais j’ai décliné maintes opportunités qui se présentaient à moi. J’arguais le manque de temps ou encore le fait que je n’étais pas assez prêt. Quelle idée !

Puis j’ai découvert le Centre Culturel Comoé par le biais d’un ami. J’y ai participé à plusieurs causeries. Là j’ai commencé à voir l’importance d’approfondir mes connaissances chrétiennes. Alors sous l’encouragement de certains ainés du Centre, j’allais m’inscrire pour la première année de de catéchèse. Nous devions nous inscrire à la paroisse universitaire et suivre les cours au Centre.

Je n’oublie pas le tout premier cours de catéchèse. Il a été donné par l’abbé Landry. Il nous demanda de trouver et connaitre nos saints patrons. Le mien était Saint Olivier Plunket. J’ai appris qu’il était un homme plein de conviction et de courage.

Durant toute la formation, une fois par mois, nous avions un cours dispensé par l’abbé. Le cours portait sur des thématiques d’actualité comme l’avortement, l’éthique, etc. L’animateur était très cordial. Il nous avait demandé de choisir nous même le jour et l’heure pour le cours. Quel animateur fantastique ! Chaque dimanche après midi, c’est dans une ambiance amicale qu’il nous faisait connaitre Jésus-Christ. Ce que j’ai retenu de cette première année de catéchèse, c’était que Dieu nous aime tous autant que nous sommes. IL nous donne la liberté. Une liberté qui va au-delà de ce que nous pouvons imaginer.

La deuxième année était plu sérieuse. Nous avions un nouvel animateur. Celui-ci était très rigoureux. L’on pouvait plaisanter par moment. Mais quand il s’agissait de travailler, plus de plaisanterie. Nous avions beaucoup de contrôles et interrogations. Je me souviens qu’une fois, j’étais très en retard. Et à mon arrivée, les autres m’attendaient avec une feuille de copie. Une interrogation m’attendait. J’eus à peine le temps de souffler et remettre mes esprits en place. Je me disais au fond de moi « il n’a donc aucune pitié ! ». L’un parmi de ceux avec qui j’avais débuté la catéchèse a désisté en chemin. Un autre n’arrivait plus à suivre les cours à cause de la distance. Ce que je retiens de cette deuxième année, c’est que nous devions comprendre à quoi nous nous engagions. Alors l’animateur ne nous laissait aucun répit. Mais je commençais à mieux comprendre plusieurs choses dans l’Eglise, dans la messe et aussi dans la foi. Cela était aussi le fruit des entretiens mensuels que nous avions avec l’abbé. Un entretien durant lequel l’on pouvait poser toutes les questions.

La troisième était l’année décisive. Elle fut plus sérieuse que la première et la deuxième. On apprenait comment se confesser, comment communier, quel est le sens réel du baptême, de la confirmation etc. Nous avions grandi dans la foi. Alors la messe n’était plus une obligation. Chaque dimanche, j’étais impatient d’aller rencontrer le Christ et participer à son sacrifice qui nous sauve. Il m’arrivait même de participer à des messes en semaine.

Contrairement aux autres catéchumènes de la paroisse universitaire, nous recevions une autre formation en participant aux causeries, aux médiations et aux recollections organisées au centre. Parfois il y avait des rassemblements avec les autres catéchumènes. Certains avaient du mal à nous comprendre quand on parlait par exemple de plan de vie et d’autres thèmes qu’on avait appris en participant aux activités de formation religieuse au Centre. Nous profitions de l’occasion pour parler du Centre à certains.

Nous tendions vers la fin de l’année et  le baptême approchait.  A quelques jours du baptême, mon parrain était injoignable. J’ai du changer de parrain très rapidement. Mais il n’y avait pas eu de problème puisqu’on se connaissait bien. C’était l’un de mes amis du Centre.

J’avoue que depuis ma naissance, c’était la première fois que des gens se réunissaient pour moi. Ma grand-mère effectua pour la circonstance une distance de 187 kilomètres  pour assister au baptême. Quel geste d’amour poussé par le Saint Esprit !

Nous avons reçu le baptême et la communion le même jour, à Comoé. C’était le samedi 1er juin, une date spéciale.  Cette messe a été ma plus belle messe. La chorale avait tellement bien chanté ! J’avais l’impression d’être dans une autre salle au dessus de l’oratoire. C’était féérique. A la fin de la messe, l’on nous félicitait comme si nous étions les héros du jour. Alors que le vrai héros, c’était Jésus-Christ qui avait accepté de mourir pour nous sur la croix.

Après la messe, nous avons partagé un repas avec les invités dans la cour du centre. La fête fut belle. Elle se déroula en toute convivialité avec des photos  prises de partout.

C’était fait ! Nous venions de prendre nos billets pour cette grande aventure avec le Seigneur qui continue jusqu’au Ciel. Au-delà de l’ambiance festive qui régnait, j’étais fier d’avoir franchi le premier pas pour bénéficier du Royaume des Cieux.

Par Adopo Franck Olivier Assamoi