Le monde fut surpris par une crise sanitaire dénommée COVID 19, qui du jour au lendemain, se propageait à vive allure comme une trainée de poudre. Plusieurs pays africains, dont la Côte d’Ivoire, n’y ont pas échappé. Face donc à ce virus difficile à maitriser (pour le moment), le gouvernement ivoirien prit des mesures idoines afin de lutter contre sa propagation. Avec les écoles et universités fermées, et le télétravail initié par bon nombre d’entreprises locales, nous étions, ou presque, tous confinés à la maison. Nous avons donc trouvé judicieux d’établir un programme au 9e afin de mieux profiter de cette mer de temps, et lutter contre ses doses abrutissantes que sont la paresse et l’ennui. Ledit programme s’organisait en deux points :

Primo, Prière et Travail furent nos plus grandes occupations pendant cette période de quasi confinement. De la prière du matin, à l’angélus, en passant par le chapelet, la prière de l’après-midi et l’examen de conscience, nous avons pratiqué toutes les normes convenues ensemble à la maison. Une personne était désignée chaque jour pour les diriger. Nous suivîmes, tous, les messes en direct de Rome avec le Pape, ou de la paroisse  saint Jean de Cocody.

En ce qui concerne le travail, chacun s’organisait de sorte à mettre son temps à profit, et se sanctifier dans ses occupations quotidiennes. Pour ma part, je m’attardais sur mes cours de droit, et la lecture de certains romans sélectionnés à la bibliothèque du Centre Culturel Comoé. Il s’agit de Les échelles du levant d’Amin Maalouf, Boule de suif de Guy de Maupassant, et Le couteau sur la nuque d’Agatha Christie.

Je n’omets pas bien sûr mes moments à la cuisine, pleins d’anxiété et de jovialité, passant par la confection des sauces et des grillades. (Eclat de rire) !

logbognon

Secundo, nous avons eu pendant le confinement des moments récréatifs, et ludiques. Lesdits moments se résument non seulement aux jeux, notamment de scrabble, de dame et de Monopoly, qui donnaient lieu parfois à de légères railleries et rivalités, mais également de cinéma, où les films se terminaient généralement par des critiques et analyses, engendrant des échanges distrayants avant d’aller au lit. Par ailleurs, tout comme le modèle Comoé, des moments de réunion furent organisés après les déjeuners et dîners, afin de donner la lucarne à certains de partager leur journée. Tous ces moments renforçaient la vie de famille et l’univocité au Zappart, pardieu !

A l’issu de mon pèlerinage mental, le confinement, loin d’être léthargique et morose, fut tout simplement fructueux. D’ici qu’Abidjan retrouve peu à peu son aspect ordinaire, ma plume et moi, nous nous éclipsons tout en attendant patiemment la réouverture du Centre Culturel Comoé.

Michaël LOBOGNON, Etudiant Juriste Licence 2
Université Félix Houphouet Boigny