La période de confinement était, je pensais au départ, semblable à des vacances. C’était l’occasion rêvée pour relâcher la pression et souffler un peu. Mais très tôt j’avais dû me raviser.

Les premiers jours avaient été pour moi difficiles. Entre télévision, repas et chambre, je ne trouvais pas la force de faire autre chose. Cela ne dura pas. Le besoin pressant de trouver une activité avait pris le pas sur celui de s’adonner à l’oisiveté. J’avais donc cherché le moyen d’occuper mes journées de façon utile mais aussi divertissante. Un emploi du temps fourni résumait mes journées en lectures, prières et jeux de société.

Le silence était ce que je craignais mais il s’avéra être un compagnon enrichissant. J’ai ainsi réussi à l’apprivoiser, à l’utiliser à mon avantage. J’avais quitté l’ambiance bruyante et mouvante de ma vie habituelle pour écouter le silence. J’en ai profité pour entrer en moi-même pour me rapprocher du mieux que je pouvais du Seigneur. Je ne dis pas que cela a été systématique, seulement je sentais que cela était nécessaire pour moi.

Chaque semaine, je changeais ma routine pour mettre en avant une activité particulière sans pour autant négliger les autres. J’avais ainsi réussi à faire des activités qui me plaisaient ou qui m’étaient nécessaires. J’ai pu exploiter le silence aussi et surtout pour lire. Je dévorais tous les ouvrages qui me tombaient sous la main.

Les livres qui m’ont tout d’abord intéressé étaient des romans et des livres qui portaient sur le développement personnel. Dans l’intimité des murs de ma chambre, j’avais pu produire mon deuxième recueil de poèmes intitulé « 10 petits pas ». Il complétait ainsi à trois le nombre d’ouvrages que j’avais pu produire et éditer au cours de l’année 2020.

Par la suite, j’étais revenu aux fondamentaux c’est-à-dire les ouvrages en lien avec ma formation académique. Car pour un étudiant en droit, comme pour ceux de toutes les sciences, le contact avec la matière est primordial surtout pour ceux qui sont en fin de cycle.

En somme, le confinement m’a apporté plus que je ne le croyais.

OBROU Ephraïm
Étudiant en Master 2 de droit public, UCAO