Passer toutes ses journées à la maison, pour quelqu’un qui est toujours dehors est presqu’un exploit. Tel est mon cas depuis le 15 mars.

En effet, suite à l’arrivée du Covid_19 en Côte d’Ivoire et de toutes les restrictions et mesures qui l’accompagnent, j’ai préféré me mettre en auto-confinement chez moi, enfin chez mes parents (mdr), le temps que les choses se tassent. Cependant, bien que ce confinement soit volontaire, il n’en demeure pas moins difficile.

Etant étudiant, avant je sortais pour aller en cours, à l’Eglise, au Centre Culturel Comoé, voir des ami(e)s, mais maintenant je dois rester à la maison. La première semaine fut bien évidemment un peu difficile pour moi car j’ai eu l’impression d’avoir 48h par jour au lieu de 24h et je ne savais pas trop quoi faire de tout ce temps libre même si paradoxalement je me plaignais avant le début du confinement d’être un peu trop occupé. Alors j’ai décidé de profiter de cette pseudo retraite pour faire tout ce que je n’avais pas le temps de faire : du bricolage avec mon père aux jeux vidéo en passant par des exercices physiques (fitness) et les cours que je n’ai pas encore lus etc.

A travers toutes ces activités je commençais à sortir de l’ennui sauf que mon manque d’organisation m’empêchait de profiter pleinement de mes journées c’est ainsi que je me suis mis à faire un emploi un du temps journalier comme l’a recommandé la lettre du Prélat dans laquelle il fait des suggestions pour faire face à l’émergence du coronavirus. Chaque soir donc, je fais le plan du jour suivant pour ne pas me retrouver comme une voiture en panne sèche au cours de la journée. Pour être sincère, souvent je n’arrive pas à faire tout ce qui est prévu dans mon emploi du temps, mais il reste très utile car il donne un sens à mes journées qui se ressemblent les unes des autres.

Par ailleurs j’ai aussi fait de nouvelles expériences en ce qui concerne la prière, en particulier la messe. Je n’avais jamais imaginé que je pouvais suivre les messes à la télé avec autant de dévotion, à croire que les temps sont vraiment durs.

Steph Renaud ASMAN, Licence 3 Finance Comptabilité, HEC Abidjan