À toi, mon ami.

En rédigeant cette lettre, j’ai préféré te la rendre en une dédicace. Cela fait un moment que nous avions fait connaissance et dès les premiers moments de notre rencontre à Comoé, j’ai su qu’on serait des amis. L’amitié a cette particularité de l’entretenir.

D’abord, je vais bien, je tiens à te remercier pour tes intentions et tes prières pour ma santé. Je le savais ! Et même-ci certains disent « … on s’en fout de corona… », nous devrions respecter les mesures barrières. Pour la petite histoire, dans l’euphorie due à la nouveauté de cette pandémie et ses mesures drastiques de préventions nous avions été éloignés. Ce trimestre de confinement a été premièrement soulageant (nous étions en pleine semaine de composition). Très vite la routine et la précarité avaient pris le dessus sur ce semblant de vacance. Au fait, comme je te l’avais dit, je suis resté en résidence universitaire puisque je l’avais trouvé très animée. Le manque d’alternative avait plongé les étudiants à se tourner vers les sports ou aux jeux collectifs et la fermeture du restaurant de la cité a conduit à la spéculation sur la nourriture qui elle-même n’était plus de qualité. Même-ci dans la précarité, on a eu à danser et se partager quelques bières dans le maquis au sein de la cité (il n’y avait pas de maquis au sein de la cité Mermoz avant avril 2020). L’instauration du couvre-feu prenait des allures festives avec des compétitions sportives. Mais hélas, la précarité alimentaire s’était installé. On a vécu presqu’ainsi jusqu’à ce que la rumeur d’un cas de Covid-19 en cité fasse grand bruit. Mais heureusement que moi et les autres que tu connais nous ne soyons pas contaminés. Bref, je noterai d’autres en etc.

Ensuite, c’est de Comoé qui avec toute sa commodité qui me manquait le plus (tout comme ta personne) ! Comoé : c’était 8 heures par jour, presqu’un refuge, notre oasis … oui c’est notre thébaïde. C’était fini avec les clubs, l’ambiance humaine et les Our Sat Night : « manquance de ça » ! Faire des jours sans aller à Comoé était pénible. Jusqu’à présent je ne peux pas combler ni me consoler par un autre moyen même avec les réseaux sociaux ! Et comme l’autre, je noterai les autres en etc.

Enfin, grâce au confinement, je ne peux le cacher, j’ai su réciter le chapelet et le rosaire. D’ailleurs je veux avoir de tes nouvelles. Bien sûr, n’oublie de mes les donner en commentaire. Bref, on a vécu à l’ère de la mondialisation. Chaleureusement je t’envoie cette lettre avec mon sourire que tu connais.

Ton ami Balico Bâ boué, un MERMOZard