Camarade Papa nous plonge dans une série d’aventures à deux époques quasi différentes : les stratégies de conquête des colonies et la colonisation. D’un côté, il est question d’un jeune homme qui s’embarque pour une aventure sous les tropiques, précisément en Côte d’Ivoire, comme administrateur au compte de la France. De l’autre côté, il s’agit d’un petit garçon dont les parents font s’envoler pour la première fois en Côte d’Ivoire, colonie française sa terre d’origine. Toute une trame qui raconte aux moyens de ces deux principaux personnages du texte, la diégèse de l’alpha de la colonisation en Terre d’Ivoire, qui s’est entamée par un processus de « marché de double dupe », à telle enseigne que l’auteur puisse dire : « Quand le piroguier apolonien pense le marin hollandais idiot, qui de son côté est convaincu de traiter avec un crétin sans nom… ». Voici, en clair, le deal du marchandage. Dupé, l’un pensant duper l’autre.
L’intrigue en parcourant ce livre, nous fait chevaucher sur deux faits à deux périodes différentes, dont l’un ne fait que suivre les traces de l’autre. Sans détour, l’histoire raconte le voyage d’un petit garçon de la Hollande en Côte d’Ivoire à la rencontre d’une vieille dame, aussi celui d’un jeune homme de la France à Grand-Bassam. De la narration de ce texte, il ressort perceptiblement en oméga de l’histoire que le jeune colon en réalité est l’arrière-grandpère de petit garçon. Par conséquent, la vieille dame en question est la fille du jeune colon, qui fait d’elle la grand-mère de l’enfant. Celle-ci peut être perçue comme le centre du dénouement, un centre bien que situé au bout du texte, met en exergue l’histoire de la colonisation en Côte d’Ivoire. Le processus, les démarches de la colonisation, tout ce déploiement au sujet de la conquête de la Côte d’Ivoire, colonie française est le souci de monstration de l’auteur à travers cette belle intrigue de chevauchement des faits : Dabilly d’un côté et de l’enfant Anouma de son nom de Maman de l’autre côté, au centre la fille pour l’un, la grand-mère pour l’autre. Ce qui les lie.
Lécabels’
Merci Stéphane; j’ai appris de nouvelles expressions 😉