LES CONFINES DU FLEUVE (4) : AU COEUR DE MES 24 HEURES

Plusieurs changements se sont opérés depuis ce fameux lundi 16 mars après le discours des Präsidenten der Elfenbeinküste, (petit exercice de confinement, allez chercher la traduction), lol. Je suis passé d'un grand "Youpiii" à un soupçon de tristesse et de déprime rien qu'à l'idée d'accepter que non seulement les sorties et moi c'est finiii, mais aussi que le big rattrapage académique qui nous attend, serein, à la sortie de cette pandémie ne sera pas "a pleasure", comme le disent nos amis anglophones. Privilégier les relations à distance à travers le digital et abandonner, certes pour un temps, la vie sociale telle qu'on la connaît et la vivait, hum, serai-je capable de m'y faire ? Telle était la question. J'ai donc quitté Abidjan quelques jours plus tard pour Dallas (Daloa pour les intimes) afin d'être plus zen pendant ce pseudo confinement, parce que partiel, il est. Ici, plusieurs tâches et activités rythment mes journées ; Du ménage à la cuisine, en passant par la prière et la sieste, tout en ne négligeant pas les temps d'étude, de chant et de danse, pour finir par les programmes télé et la lecture. Toute une panoplie de hobby pour ne pas ressentir l'oppression [...]

LES CONFINES DU FLEUVE (3) : OKLM A BOUAKE

Depuis mon arrivée à Bouaké le 23 mars 2020, je vis le confinement comme tout autre citoyen ivoirien. Ma vie est maintenant limitée aux quatre murs de la maison. Il faut dire que dès mon arrivée, je me suis auto confiné pendant un certain temps parce que j’avais peur de contaminer ma famille. Cette peur venait du fait que j’avais le rhume. Mais petit à petit par la grâce de Dieu, j’ai commencé à côtoyer les autres de la famille en prenant toujours mes précautions et ça va maintenant. Mes sorties sont très limitées sauf en cas d’urgence (achat de nourriture, commissions, envois…). Je me réveille chaque matin au tour de 8h pour commencer les activités de la journée. Comme quoi : la prière du matin, la messe (souvent, pas tous les jours), les études enfin quelques distractions telles que la télé, l’internet, etc. En effet dès mon réveil, je commence avec la prière du matin pour dire merci à Dieu pour ses bienfaits dans ma vie ainsi que dans celle de ma famille et lui confie la journée ce qui n’était pas toujours fait lorsque j’avais cours ou d’autres préoccupations. Ensuite je m’efforce de suivre la messe à [...]

DEJEUNER SCIENTIFIQUE DES GEOGRAPHES

M. Claude KOFFI en plein exposé - Conférence Dans son rôle de participant à la formation intégrale des étudiants, le Club G+ du Centre Culturel Comoé a organisé le samedi 14 mars 2020 au sein dudit centre une conférence ou « Déjeuner Scientifique ». Ce déjeuner scientifique avait pour thème : « Forêts et changement climatique », développé par M. Jean Claude KOFFI, Ingénieur forestier. Au cours de son exposé qui a duré plus d’une heure, il a été question de prime abord, de faire l’historique des conventions sur les changements climatiques de 1972 (Conférence de Stockholm) à 2015 (COP 21 marquée par l’Accord de Paris). En effet, la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) instaurée en 1992 au Sommet de Rio invite tous les états membres de l’ONU à une rencontre annuelle sur les changements climatiques pour un état des lieux et de prise de décision solidaires. Ensuite, dans son argumentaire, à l’aide d’une séquence vidéo, M. KOFFI a explicité la relation qui existe entre les gaz à effet de serre et la question du changement climatique. Autrement, les gaz à effet de serre en l’occurrence le dioxyde de carbone et le méthane émis de plus en [...]

LES CONFINES DU FLEUVE (2) : UN SUPER-HEROS SUPER BUSY

Passer toutes ses journées à la maison, pour quelqu’un qui est toujours dehors est presqu’un exploit. Tel est mon cas depuis le 15 mars. En effet, suite à l’arrivée du Covid_19 en Côte d’Ivoire et de toutes les restrictions et mesures qui l’accompagnent, j’ai préféré me mettre en auto-confinement chez moi, enfin chez mes parents (mdr), le temps que les choses se tassent. Cependant, bien que ce confinement soit volontaire, il n’en demeure pas moins difficile. Etant étudiant, avant je sortais pour aller en cours, à l’Eglise, au Centre Culturel Comoé, voir des ami(e)s, mais maintenant je dois rester à la maison. La première semaine fut bien évidemment un peu difficile pour moi car j’ai eu l’impression d’avoir 48h par jour au lieu de 24h et je ne savais pas trop quoi faire de tout ce temps libre même si paradoxalement je me plaignais avant le début du confinement d’être un peu trop occupé. Alors j’ai décidé de profiter de cette pseudo retraite pour faire tout ce que je n’avais pas le temps de faire : du bricolage avec mon père aux jeux vidéo en passant par des exercices physiques (fitness) et les cours que je n’ai pas encore lus [...]

LES CONFINES DU FLEUVE (1) : EN MODE SAMU

Confinement, réclusion forcée. Il s’agit de terme et d’expression que l’on entend depuis quelques mois, partout où nous nous trouvons. De Wuhan (Chine) jusqu’à Abidjan (Côte d’Ivoire) en passant par la Lombardie (Italie). Le confinement ou réclusion forcée, mis en place pour stopper la propagation du Covid-19 a bouleversé nos manières de vivre au quotidien. Généralement, nous avons tous des périodes de réclusion qui sont liées à notre propre volonté de passer du temps avec nous-mêmes. Mais nous ne sentons aucune contrainte car notre liberté de sortir et de voir le monde n’est pas entravée. Mon confinement a un accent particulier, puisque j’ai adhéré dès le départ à la théorie du SAMU. Elle indiquait que nous ne sommes pas en prison et de ce fait nous devrions garder nos habitudes quotidiennes. Charles Albert AHIWA Etant donc dans cette logique, j’ai débuté ma période de réclusion forcée, par l’organisation d’un emploi du temps. Il m’a permis d’avoir du temps pour Dieu, pour les autres et enfin pour moi. N’ayant pas changé d’habitude de réveil, dès sept heures du matin, je me lève et je commence par confié la journée nouvelle au Seigneur. En cours de journée, je consacre [...]

GBANGBAN SILENCIEUX

Les mauvais dictionnaires français mentionnent le mot « enjaillement » mais omettent le mot « gbangban ». Ce qui n’est pas seulement une erreur lexicologique. Elle est aussi métaphysique : n’est-ce pas le gbangban (surtout lorsqu’il est terminé) qui donne tout son sens à l’enjaillement ? L’omettre donc, ce serait comme parler de jour sans nuit, de pile sans face, de Jobs sans Gates, de Naruto sans Madara... Heureusement, à Comoé, nous avons de bons dictionnaires. Et dans l’un d’eux, entre les mots « gazouillis » et « geai », apparait le non moins bruyant « gbangban ». Voici un extrait de la page savante : GBANGBAN n.m ou f. inv. (mot ivoirien) 1. Troubles graves à l’ordre public : Il y a eu trente morts pendant les gbangban. 2. Soulèvement pas toujours spontané contre l’autorité établie : Le préfet a dû fuir à cause des gbangban 3. Scène de ménage, querelle vive et inattendue : Il y a gbangban chez les voisins. Le dictionnaire aurait pu ajouter bien d’autres éléments caractéristiques des 2 premiers sens. Que les gbangban concernent en principe les républiques bananières avec leurs traditions de mutinerie, push, coup d’état, coup d’état manqué, tentative de coup d’état, pillages, etc. C'est pourquoi, un aspect essentiel des gbangban c’est le bruit : détonations, explosions, tirs [...]

Un 17h07 avec Issa Diabaté

URBANISME ET PROBLEMATIQUE DU LOGEMENT : tel était le thème du 17h7 ce samedi 8 février 2020 au Centre Culturel COMOE. L’invité, M. Issa DIABATE, par ailleurs ancien de Comoé et co-fondateur du cabinet « Koffi&Diabaté Architectes » s’est longuement étalé sur ces termes tout au long de la conférence devant un public comme à son habitude composé d’étudiants, de professionnels de divers secteurs d’activités. Concernant l’architecture, le conférencier a présenté les différents chantiers dont son équipe et lui ont eu la charge, notamment le gymnase de l’école française Blaise Pascal qui lui a valu un prix à l’international, et, dernier en date, le siège du géant des télécommunications, j’ai nommé Orange Côte d’ivoire. Notre conférencier a insisté sur le fait que tous ces édifices s’alignaient dans une logique de respect de l’environnement, de l’écologie en utilisant des matériaux propices à cet effet. Selon lui les constructions actuelles ne sont pas en phase avec l’évolution climatique pour la plupart et favorisent une surconsommation en énergie, cette situation à long terme ne nous sera donc pas bénéfique. Face à ce constat il nous faudra donc nous tourner vers des constructions écologiques dans leur conception. A ce niveau il a aussi relevé que [...]

Côte d’Ivoire : L’Opus Dei en marche vers son jubilé d’Émeraude

40 ans ici En prélude au quarantenaire marquant l’existence de la Prélature de l’Opus Dei en Côte d’Ivoire, une caravane a débuté depuis le samedi 15 février 2020 dans le district d’Abidjan. Cette caravane consiste dans son ensemble à sillonner certaines paroisses de l’archidiocèse d’Abidjan pour faire connaître cette institution de l’Eglise Catholique au plus grand nombre de fidèles de la capitale économique, voire du pays tout entier. En effet, l’Opus Dei qui signifie en latin « Œuvre de Dieu » fut fondé le 2 octobre 1928 à Madrid par un prêtre espagnol, saint Josémaria Escriva. Dieu lui révéla que tous les hommes sont appelés à la sainteté dans leur milieu de vie. Et cette sainteté passe par la sanctification du travail quotidien, réalisé avec sens des responsabilités, par amour pour Dieu et pour le service des hommes. Aussi, en vue de répandre cette bonne nouvelle de l’appel universel à la sainteté, les premiers membres de l’Opus Dei, au nombre de cinq, arrivèrent en Côte d’Ivoire le 26 septembre 1980. Afin marquer cette date symbolique et de remercier Dieu pour tous les fruits apostoliques de cette Œuvre 40 ans après son arrivée en terre ivoirienne, une messe d’action de grâce [...]

COURS SUR LA MEMOIRE

Pour une mémoire d'éléphan... Le saviez-vous ? Nous sommes tous milliardaires à la naissance. Milliardaires de neurones... Ces informations et bien d’autres encore, je les ai appris lors du cours sur la mémoire qui s’est déroulé à Comoé, les vendredis 29 novembre, 06 et 20 décembre 2019. Et enfin le 17 janvier 2020. Les différentes séances ont porté sur une présentation générale de la mémoire, l’attention, la mémoire auditive et la mémoire motrice. Le Professeur KAKOU Médard, neurochirurgien n’a eu aucune difficulté, sous le regard des auditeurs avides d’informations, a donné toutes les techniques possibles pour optimiser les capacités de la mémoire. Des techniques de relaxation aux exercices de ‘‘lecture rapide’’ en passant par des exemples d’activités de développement de la mémoire, tout a été élucider. Le Professeur n’a pas manqué de nous prodiguer des conseils sur les différents pics d’apprentissages, les aliments nécessaires pour faciliter la rétention et surtout l’évitement de l’alcool et du tabac. Ce fut une très belle expérience, je voudrais remercier le Centre Culturel Comoé pour cette initiative, le Professeur KAKOU Médard pour sa disponibilité. J’espère que d’autres étudiants pourront acquérir toutes ces connaissances, pour avoir un jour, une mémoire d’éléphant... Jean-Paul Chris KASS, Juriste [...]

LE COURANT DU FLEUVE

Je suis né à Lakota, mais la plus grande partie de ma vie s’est déroulée à Agboville, ville dans laquelle j’ai fait mes études primaires et secondaires. Avant 2012, mes passages à La perle des lagunes n’étaient que de courte durée. En octobre 2012, alors que j’avais décroché le baccalauréat quelques mois plus tôt, je me suis installé à Abidjan en vue d’y poursuivre mes études universitaires à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest (UCAO). J’habitais dans la commune de Yopougon alors que mon université se situait à Cocody. Le long trajet et les embouteillages interminables faisaient de mon chemin un véritable calvaire, tant les pertes de temps et d’énergie étaient à leur paroxysme. J’ai donc décidé de rechercher une résidence aux alentours de l’université ou du moins dans la commune de Cocody. À cette fin, je pris des recommandations auprès de certains amis, et l’un d’entre eux me parla des appartements du Centre Culturel Comoé. « Comoé ? Ce nom ressemble étrangement à celui du fleuve. » Me suis-je dis la première fois. En arrivant au centre, tout le monde avait une attitude peu commune : une bonne humeur perceptible à des kilomètres, un sourire permanent et une envie de communiquer [...]